Feuille d’argent à l’accouchement : qui sont les femmes qui l’utilisent ?

<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:326px;" src="/uploads/Portrait_Glawdys_Forsans_ba67a5fab8.png" alt="Portrait Glawdys Forsans.png">Début 2023, démarrait <a href="https://www.ght-guyane.fr/chc/article/16">une étude</a> sur l’utilisation des décoctions de feuilles d’argent par les femmes accouchant dans les maternités de Cayenne et Kourou. Glawdys Forsans a soutenu sa thèse de pharmacie sur ce sujet, en ce mois de septembre, et avait présenté des premiers résultats dans le cadre de son master 2 «&nbsp;Santé publique et environnement&nbsp;», il y a un an.&nbsp;Parmi les 332 femmes interrogées l’an dernier, un peu plus d’une sur dix (n=34) a déclaré en avoir utilisé durant sa grossesse. Il s’agissait «majoritairement de femmes nées en Guyane, ayant un emploi ou étant étudiante, ayant un niveau d’étude relativement élevé, bénéficiant d’un soutien de la famille en cas de difficultés financières, et ayant accès à un abattis ou un jardin, détaille Glawdys Forsans. Une majorité de femmes se disaient satisfaites de l’usage des décoctions dans le cadre de leur grossesse. L’utilisation principale recherchée était defaciliter la descente du fœtus/nouveau-né vers le périnée au moment de l’accouchement.&nbsp;»&nbsp;Ce profil de personnes bien insérées «&nbsp;n’était pas celui auquel on s’attendait intuitivement&nbsp;», soulignent le Dr Célia Basurko et Astrid Van-Melle, qui ont encadré l’étude. Il est possible que d’autres femmes aient été plus réticentes à en parler. En revanche, celles qui ont déclaré l’utiliser en ont parlé volontiers pendant l’étude&nbsp;: «&nbsp;Elles souhaitaient échanger, montrer comment elles l’utilisaient. Deux fois des femmes m’ont montré la petite bouteille avec la préparation qu’elles avaient amenée à la maternité&nbsp;», se souvient Glawdys Forsans. Elles n’avaient pas non plus noté de réticences de la part des professionnels de santé qui les suivaient.&nbsp;Les professionnels de santé interrogés n’ont pas non plus exprimé un «&nbsp;non catégorique&nbsp;» à l’utilisation de la feuille d’argent. «&nbsp;Certains s’interrogent sur la manière dont elle est dosée&nbsp;», poursuit la pharmacienne. Les volets médical et pharmacologique de l’étude pourraient les éclairer. Les chercheurs souhaitent vérifier si l’utilisation de feuille d’argent a eu un impact médical&nbsp;: hémorragie de la délivrance, anomalies du rythme cardio-fœtal, allongement ou raccourcissement de la durée du travail, souffrance du fœtus. Les résultats devraient être publiés en fin d’année.&nbsp;&nbsp;Le dernier volet de l’étude se penche sur la composition chimique de la feuille d’argent pour en mesurer l’effet pharmacologique. Ce volet est coordonné par l’équipe UAR LEEISA (Guillaume Odonne). Les résultats sont attendus pour l’an prochain.&nbsp;&nbsp;<h4 style="text-align:justify;">Partenaires et financeurs&nbsp;: Centre Hospitalier de Cayenne (CIC/DRISP), Agence régionale de santé, Réseau Périnat Guyane, Centre national de la recherche scientifique (UAR LEEISA), centre antipoison des hôpitaux de Paris (AP-HP).</h4>&nbsp;&nbsp;

large_Ocotea OK.jpg

medium_Ocotea OK.jpg

small_Ocotea OK.jpg

thumbnail_Ocotea OK.jpg

Feuilles d'argent

Group 201.svg

Nos services

centres sante okok.svg

Nos centres de santé

Crutch (1).svg

Notre Ehpad

Flask (1).svg

La recherche

enseignement.svg

L'enseignement

patients okok.svg

Patients

marchésokok.svg

Marchés publics