En Guyane, la mortalité périnatale et dans les premières semaines après la naissance est en baisse. La plupart des causes semblent en recul, sauf les malformations congénitales et les maladies chromosomiques. Pour mieux comprendre ce problème, le Centre Hospitalier de Cayenne crée un observatoire périnatal et un registre des malformation congénitales.

<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:363px;" src="/uploads/CHC_Neonatalogie_14122022_358_b1133b65d8.jpg" alt="CHC-Neonatalogie-14122022-358.jpg">En Guyane, la mortalité périnatale – c’est-à-dire le nombre d’enfants nés sans vie ou décédés au cours des sept premiers jours – est en baisse. C’est aussi le cas des décès dans les semaines qui suivent. Mais ces décès restent 2,6 fois supérieurs à l’Hexagone. La plupart des causes semblent en recul&nbsp;: les accidents, les infections, les problèmes respiratoires, les causes périnatales. Seule la part des malformations congénitales et les anomalies chromosomiques apparaît en augmentation. C’est ce que montre <a href="https://doi.org/10.1016/j.respe.2023.102175">un article</a> publié au mois d’octobre par des professionnels des hôpitaux de Cayenne et Saint-Laurent du Maroni, de la Protection maternelle et infantile (PMI) et du réseau Périnat Guyane. Pour essayer de mieux comprendre les causes de ces décès, l’Agence régionale de santé (ARS) a décidé de financer la création d’un observatoire périnatal et d’un registre des malformations congénitales au sein du Département Recherche Innovation Santé Publique (DRISP) du Centre Hospitalier de Cayenne.&nbsp;«&nbsp;Cet article, c’est un signal&nbsp;! Parmi les causes de mortinatalité, on sait qu’il y a les maladies infectieuses, la malnutrition, les métaux lourds (mercure, plomb). Le fait qu’il y ait une augmentation des décès suite à une malformation chromosomique nécessite d’être étudié. On ne peut pas laisser d’ambiguïté, insiste le Pr Mathieu Nacher, chef de service du DRISP. Le but est d’étudier les décès entre six mois de grossesse et la naissance, la mortalité infantile précoce (entre 0 et 7 jours), la mortalité entre 7 et 28 jours et au-delà jusqu’à un an. Les données existent. Il faut pouvoir les analyser. Cela nécessite du temps, de l’énergie et des moyens.&nbsp;»&nbsp;Le DRISP est en train de finaliser l’organisation de l’observatoire périnatal et du registre des malformations congénitales. Des recrutements sont en cours. Le Pr Nacher espère les voir commencer leurs travaux début 2024. «&nbsp;Ce travail sera réalisé avec les obstétriciens et les pédiatres des trois hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni, ainsi qu’avec les personnes en charge du diagnostic anténatal. On se rapprochera aussi du registre des issues de grossesse informatisé (Rigi), de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et des services de pédiatrie, poursuit-il. Ces travaux vont certainement mettre le projecteur sur des problèmes particuliers, avec des données chiffrées. Ils vont nous permettre de voir quand ont lieu les décès, de mieux en comprendre les causes, d’établir des comparaisons. Cela peut aider la Guyane à négocier des budgets pour des prises en charge. Ce sont des choses utiles pour le territoire.&nbsp;»&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Service de réanimation néonatale du CHC/ Jody Amiet

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Mieux comprendre la mortalité périnatale

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