Depuis quatre ans, le Centre Hospitalier de Cayenne propose des postes d'accueil recherche. Il s'agit de proposer à des professionnels de santé de consacrer, pendant un an, une partie de leur temps de travail à un projet de recherche. Quatre médecins et une sage-femme viennent d'être retenus pour les douze prochains mois.

Depuis quatre ans, le Centre hospitalier de Cayenne (CHC) propose des postes d’accueil recherche au sein du pôle santé publique et recherche. Il s’agit de proposer aux médecins et sages-femmes de l’hôpital de consacrer, pendant un an, une partie de leur temps de travail à un projet de recherche. Le 18 octobre, le comité hospitalo-universitaire du CHC a annoncé les noms des cinq nouveaux professionnels de santé retenus. Il s’agit des&nbsp;:<ul><li style="text-align:justify;">Dr Nathalie Deschamps (pôle cardiovasculaire et métabolique) pour 0,4 équivalent temps-plein&nbsp;;</li><li style="text-align:justify;">Dr Alolia Aboïkoni (pôle médecine interne, gériatrie et maladies infectieuses et tropicales) pour 0,2 ETP&nbsp;;</li><li style="text-align:justify;">Dr Frédégonde About (pôle médecine interne, gériatrie et maladies infectieuses et tropicales) pour 0,2 ETP&nbsp;;</li><li style="text-align:justify;">Dr Anne-Christèle Dzierzek (pôle anesthésie et chirurgie) pour 0,1 ETP&nbsp;;</li><li style="text-align:justify;">Malika Leneuve-Dorilas (pôle femme enfant), sage-femme et docteure d’université en santé publique, accueillie pour une troisième année consécutive pour 0,3 ETP.</li></ul>&nbsp;Les cinq professionnelles ont été accueillies officiellement le 9 novembre au sein du pôle recherche par le Pr Antoine Adenis, chef de pôle, le Pr Mathieu Nacher, chef de service du Département Recherche Innovation Santé Publique (DRISP), Aurore Nemer, directrice adjointe du CHC chargée de la recherche, le Dr Théo Blaise, coordinateur de la cellule promotion, le Dr Mayka Mergeay-Fabre, coordinatrice de la cellule investigation, Miriette Fonvert, cadre gestionnaire du pôle, et Valérie Bourgeois, assistante de pilotage et de gestion. Ce fut l’occasion pour le Pr Adenis de leur présenter le fonctionnement du pôle santé publique et recherche, de les assurer du soutien des autres professionnels dans leurs travaux et de souligner leur importance en vue de l’universitarisation de nombreuses filières de soins à l’hôpital de Cayenne&nbsp;&nbsp;<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:179px;" src="/uploads/Nathalie_Deschamps_13d8c0a681.jpg" alt="Nathalie Deschamps.jpg">Dr Nathalie Deschamps&nbsp;: caractériser les neuropathies en Guyane&nbsp;Originaire de Guadeloupe, le Dr Nathalie Deschamps est installée en Guyane depuis 2022, comme neurologue. Cette ancienne interne de l’Université des Antilles-Guyane, ayant effectué son clinicat à Limoges, est spécialisée dans les neuropathies périphériques (mononévrites, polynévrites…). Ses travaux de recherche, à travers une thèse de science, visent à caractériser les neuropathies en Guyane en déterminant les principaux facteurs étiologiques, c’est-à-dire leurs causes (par exemple, des troubles métaboliques, environnementaux, infectieux, génétiques) et leurs mécanismes physiopathologiques. Le but est d’améliorer la prise en charge des pathologies neuromusculaires en Guyane.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:183px;" src="/uploads/Alolia_Aboikoni_21f273412e.png" alt="Alolia Aboïkoni.png">Dr Alolia Aboïkoni&nbsp;: étudier les atteintes hépatiques des personnes diabétiques et diagnostiquer plus précocement les cancers du foie&nbsp;Originaire d’Iracoubo, le Dr Alolia Aboïkoni, gastroentérologue, est de retour en Guyane depuis deux ans et demi, au service de médecine B du CHC. Guyane la 1ère lui avait consacré un <a href="https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/portraits-croises-elodie-et-alolia-deux-jeunes-medecins-de-retour-au-pays-1028569.html ">reportage </a>en 2021. Ses travaux de recherche ont pour objectif de démontrer la sévérité de l’atteinte hépatique (du foie) chez les patients diabétiques suivis à l’hôpital de Cayenne. Elle s’intéresse également au carcinome hépatocellulaire (cancer du foie). Son but est de mettre en place une stratégie qui permette de dépister la maladie à un stade précoce pour pouvoir la traiter plus efficacement.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:188px;" src="/uploads/Fredegonde_About_0dd408e175.jpg" alt="Frédégonde About.jpg">Dr Frédégonde About&nbsp;: trouver un traitement alternatif pour l’histoplasmose disséminée&nbsp;La Lettre Recherche vous a déjà parlé de certains travaux du Dr Frédégonde About, avec la découverte d’une nouvelle bactérie, <a href="https://www.ght-guyane.fr/chc/article/11">Brucella amazoniensis</a>. Originaire de Guyane, où elle est revenue travailler en novembre 2020 à l’unité des maladies infectieuses et tropicales (UMIT) de l’hôpital de Cayenne, elle s’intéresse notamment à l’histoplasmose, première maladie opportuniste chez les personnes vivant avec le VIH en Amérique du Sud. Cette maladie négligée bénéficie de peu d’essais cliniques. Son objectif est de proposer un traitement alternatif, en s’assurant que ses résultats ne sont pas inférieurs aux traitements actuels. Ses travaux seront menés en collaboration avec des chercheurs du Brésil et probablement d’autres pays d’Amérique latine.&nbsp;&nbsp;<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:197px;" src="/uploads/Anne_Christele_Dzierzek_698398cc88.jpg" alt="Anne-Christèle Dzierzek.jpg">Dr Anne-Christèle Dzierzek&nbsp;: lutter contre l’anémie des femmes enceintes&nbsp;Installée en Guyane depuis 1998, cheffe de service d’anesthésie depuis 2008, le Dr Anne-Christèle Dzierzek a notamment démontré qu’en Guyane 60 % des femmes enceintes souffraient d’anémie au cours de leur grossesse. C’est beaucoup plus qu’au niveau national (21 à 25 %) et qu’au niveau mondial (45 %). Pour ces femmes et pour leur bébé, le risque de complications pouvant aller jusqu’au décès est majeur. L’objectif de sa recherche est d’identifier les leviers les plus efficaces pour améliorer le dépistage et la prise en charge des parturientes, et pour les aider à mieux respecter les prescriptions du médecin.&nbsp;&nbsp;<img class="image_resized image-style-align-left" style="width:190px;" src="/uploads/Malika_Leneuve_Dorilas_83f0043711.png" alt="Malika Leneuve Dorilas.png">Malika Leneuve-Dorilas&nbsp;: mieux comprendre la prématurité et la prééclampsie en Guyane&nbsp;Cette Rémiroise, diplômée de l’école interrégionale de sages-femmes de Martinique, a soutenu en 2019 son doctorat de santé publique sur les facteurs de risque de la naissance prématurée en Guyane. Accueillie en poste d’accueil recherche depuis deux ans, elle poursuit ses travaux sur la prématurité et la prééclampsie. Elle s’intéresse à plusieurs sujets&nbsp;: les répercussions de la conisation (intervention chirurgicale sur le col de l’utérus) sur la grossesse, les conséquences de la drépanocytose sur la grossesse et de la grossesse sur la drépanocytose, l’impact des polluants atmosphériques sur la naissance prématurée en Guyane, la prééclampsie en Guyane et ses facteurs de risque, la décompensation du syndrome prééclamptique, la prévalence de l’endométriose et l’absence de couverture sociale chez les femmes enceintes.&nbsp;&nbsp;&nbsp;

De nouveaux visages au post d'accueil recherche

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Postes d’accueil recherche : cinq professionnelles accueillies

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