Quelles sont, en 2025, les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH ? C’est la question à laquelle souhaite répondre l’enquête Vespa 3, qui débute. Le Centre Hospitalier de Cayenne est associé à cette étude qui regroupe soixante-huit hôpitaux de l’Hexagone ainsi que les CHU des Outre-mer. Les résultats éclaireront les politiques en faveur de ce public.

Quelles sont, en 2025, les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH)&nbsp;? C’est la question à laquelle souhaite répondre l’enquête Vespa 3. Cette étude sera menée dans soixante-huit hôpitaux de l’Hexagone. En parallèle, est lancée sa déclinaison VespaDROM, spécifique aux Outre-mer. Le Centre Hospitalier de Cayenne y participera.&nbsp;L’enquête Vespa en est donc à sa troisième édition. La première remonte à 2003&nbsp;; la deuxième à 2011. «&nbsp;Aujourd’hui encore, ce sont les données de cette étude qui font foi, lorsque l’on parle des conditions de vie des PVVIH&nbsp;», témoigne Astrid van Melle, responsable d’études au Département Recherche Innovation Santé Publique (DRISP). Il devenait nécessaire de les mettre à jour.&nbsp;Pour cela, des personnes séropositives se verront proposer un questionnaire par des enquêteurs de l’hôpital. Dans Vespa 2, il durait approximativement une heure et demie et 120 personnes y avaient répondu, en Guyane. Si les grandes thématiques ont trait à leur vie quotidienne, le questionnaire sera adapté aux populations de nos territoires. Certaines données seront par ailleurs issues du dossier médical de chaque participant.&nbsp;En outre, Astrid van Melle et Aude Lucarelli,&nbsp;médecin coordinateur&nbsp;du Corevih Guyane&nbsp;porté par le DRISP, travaillent avec Marc-Alexandre Tareau, ethnologue au DRISP, à la mise en œuvre du&nbsp;volet qualitatif de l’<a href="https://www.ght-guyane.fr/chc/article/121">enquête</a>. Les participants sélectionnés et qui l’acceptent réaliseront un entretien plus approfondi. Le but est d’aborder plus en détails l’impact du VIH sur leur vie.&nbsp;«&nbsp;L’enquête Vespa 2 avait révélé la précarité des PVVIH, la réticence à révéler son statut sérologie en raison de la peur de la stigmatisation et donc l’impact sur la prise en charge, rappelle Astrid van Melle. Cette nouvelle enquête permettra de voir comment cela a évolué mais aussi d’aborder d’autres thématiques car aujourd’hui, la population des PVVIH est vieillissante et reçoit de nouveaux traitements.&nbsp;» Le Dr Lucarelli poursuit&nbsp;: «&nbsp;Dans l’étude Vespa 2, il était difficile de tirer des conclusions spécifiques aux DROM. C’est pourquoi, au moment où se déroule Vespa 3, nous lançons VespaDROM. Le but est d’obtenir des réponses aux problématiques de nos populations ultramarines.&nbsp;»&nbsp;&nbsp;Les résultats de Vespa 3 éclaireront les politiques en faveur des PVVIH. Comme le souligne les promoteurs de l’étude, «&nbsp;les résultats des enquêtes Vespa précédentes ont nourri les recommandations d’experts dans le domaine de la prise en charge sociale des personnes vivant avec le VIH et ont largement contribué à l’information des professionnels, des associations et des institutions.&nbsp;»&nbsp;Financeurs&nbsp;: ANRS-MIEPartenaires&nbsp;: CHU de Martinique (promoteur de l’étude)&nbsp;&nbsp;

L’enquête Vespa 2 a été menée en 2011. Environ 120 personnes vivant avec le VIH en Guyane y ont participé. Elle a mis «&nbsp;en lumière les progrès médicaux obtenus&nbsp;» pour les PVVIH et les enjeux à privilégier pour tenir compte de «&nbsp;l’augmentation des comorbidités et surtout des besoins sociaux de cette population&nbsp;», soulignaient l’Inserm et l’ANRS dans un <a href="https://presse.inserm.fr/wp-content/uploads/2013/07/CP-Vespa2.pdf">communiqué de presse</a>.&nbsp;&nbsp;Par rapport à l’enquête Vespa 1 de 2003, un plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) étaient sous traitement en 2011, ce qui s'est traduit par une amélioration de leurs paramètres biologiques. Par ailleurs, la population suivie à l’hôpital avait vieilli, entraînant l’apparition de nouveaux problèmes de santé affectant leur état général.&nbsp;D’un point de vue social, la proportion de PVVIH en emploi restait inférieure à celle de la population générale. Certains groupes, notamment les personnes vivant dans les DROM, faisaient face à des situations sociales et économiques particulièrement précaires. Les auteurs de l’étude soulignaient également l’impact de la chronicité de la maladie, qui continue d’isoler socialement les personnes concernées. Cela se traduit par une augmentation du nombre de personnes vivant seules ou seules avec des enfants.&nbsp;Concernant la vie affective et sexuelle, l’enquête de 2011 révélait qu’il restait difficile de parler de sa séropositivité à ses partenaires. L’enquête Vespa 3 et VespaDROM montreront&nbsp;un éclairage sur l’évolution du quotidien des PVVIH face à ces défis.

Entretien lors d’un projet de recherche

large_20230310_093926537.jpg

medium_20230310_093926537.jpg

small_20230310_093926537.jpg

thumbnail_20230310_093926537.jpg

Comment vivent les PVVIH en 2025

Group 201.svg

Nos services

centres sante okok.svg

Nos centres de santé

Crutch (1).svg

Notre Ehpad

Flask (1).svg

La recherche

enseignement.svg

L'enseignement

patients okok.svg

Patients

marchésokok.svg

Marchés publics