Du 15 au 18 octobre s’est déroulée la deuxième édition des Assises guyanaises d’infectiologie et médecine tropicale, plus connues sous le nom d’AgiT. Pendant six demi-journées, les amphithéâtres A et E du campus de Troubiran, à Cayenne, ont abrité 70 présentations scientifiques d’une vingtaine de minutes, une quinzaine de cinq minutes, les échanges des spécialistes locaux, nationaux et internationaux du VIH, de la dengue, de l’histoplasmose… Nous vous en dévoilons les coulisses.

<figure class="image image_resized" style="width:613px;"><img src="/uploads/Agi_T_001_c9f99aff83.PNG" alt="AgiT 001.PNG"></figure>Premier jour, en ce mardi 15 octobre. Les congressistes arrivent à l’entrée de l’amphithéâtre A de l’Université de Guyane, à Cayenne. C’est l’heure de l’émargement et de récupérer les cadeaux préparés par les organisateurs, comme un carnet de notes et un gobelet aux couleurs de ces Assises guyanaises d’infectiologie et médecine tropicale.&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:605px;"><img src="/uploads/Agi_T_002_1bad9f8a47.jpg" alt="AgiT 002.jpg"></figure>Ils sont accueillis par les hôtesses. Pour cette édition, il s’agit de Marianne Balum, Égalité Benula et Leïna Gahali. « Nous sommes quatre. Nous avons été embauchées par une agence d’intérim. On nous sollicite pour tout ce qui est événementiel : des galas, soirées privées, animations… Mais c’est la première fois que nous participons à un congrès de médecine. Nous nous répartissons les tâches : accueillir les participants, faire circuler le micro, s’assurer que tout se passe bien. On en profite pour écouter : ce matin, c’était sur les moustiques, hier sur le VIH et les progrès qui ont été réalisés. »&nbsp;&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:612px;"><img src="/uploads/Agi_T_003_e1f32e2f14.PNG" alt="AgiT 003.PNG"></figure>Les intervenants se succèdent à la tribune. Ici, le Pr Mathieu Nacher, chef de service du Département Recherche Innovation Santé Publique au CHC, ouvre ces Assises avec une présentation de l’histoire de l’infectiologie.<figure class="image image_resized" style="width:641px;"><img src="/uploads/Agi_T_004_6dca6390ca.PNG" alt="AgiT 004.PNG"></figure>Le public peut poser des questions à l’issue des présentations. Ici, le Pr Nicolas Vignier, infectiologue à l’hôpital Avicennes, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui a exercé ces dernières années en Guyane. A la veille des AgiT, il a présenté les premiers résultats de l’étude Parcours d’Haïti, dont nous vous avons déjà parlé dans <a href="https://www.ght-guyane.fr/chc/article/47 ">la Lettre Recherche</a>.&nbsp;&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:641px;"><img src="/uploads/Agi_T_005_768b72adf4.PNG" alt="AgiT 005.PNG"></figure>Dans les congrès, les communications orales sont présentées par sessions thématiques. Celles-ci sont animées par des modérateurs, généralement bons connaisseurs du sujet. Ils sont chargés de veiller au strict respect des temps de parole et de discussion et de favoriser les échanges avec le public. Ici, le Dr Lindsay Osei, directeur de la Protection maternelle et infantile (PMI) à la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), et Dominique Rousset, responsable du centre national de référence des arbovirus à l’Institut Pasteur de Guyane, modèrent la session sur la dengue.<figure class="image image_resized" style="width:323px;"><img src="/uploads/Agi_T_006_9d7a312bd9.PNG" alt="AgiT 006.PNG"></figure>Les sessions sont entrecoupées de pauses pour se restaurer et se désaltérer. Avec son restaurant et service de traiteur, basé à Rémire-Montjoly, Isabelle Vidmer a assuré les collations de ces Assises. « C’est une activité que nous venons de démarrer. Parfois, certains clients estiment que tout leur est dû mais ce n’est pas le cas ici. Les participants sont agréables. Je n’ai pas besoin de forcer le sourire. »&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:640px;"><img src="/uploads/Agi_T_007_3f423d3e7b.PNG" alt="AgiT 007.PNG"></figure>Ce congrès est l’occasion pour les chercheurs guyanais de retrouver certains de leurs partenaires internationaux. Le Pr Olivier Lesens (polo gris) et le Dr Frédégonde About (robe verte) ont pu discuter du projet de recherche Stratosphère (lire la Lettre Recherche de <a href="https://www.ght-guyane.fr/chc/article/104">septembre 2024</a>) avec leurs homologues du Brésil : Andrea d’Avila Freitas, professeure de maladies infectieuses et parasitaires, et Rodrigo de Almeida Paes, chef de laboratoire de mycologie. Tous deux travaillent à la Fiocruz, le principal organisme de recherche en santé du Brésil. C’est la première fois qu’ils viennent en Guyane. « Les interventions sont enrichissantes. Cela nous permet également de travailler avec nos partenaires. Nous ne regrettons pas. »&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:642px;"><img src="/uploads/Agi_T_008_690d1610d6.PNG" alt="AgiT 008.PNG"></figure>Les AgiT s’honorent aussi de la présence du Pr Pierre Tattevin, vice-président de la Société de pathologie infectieuse en langue française, la principale société savante de cette spécialité en France. Il préside également le Conseil national des universités pour les maladies infectieuses. Il pilote donc la qualification, le recrutement et l’évolution de carrière des enseignants-chercheurs. Son histoire avec la Guyane est ancienne puisqu’il s’est formé comme interne à l’hôpital de Saint-Laurent-du-Maroni il y a trente ans et est revenu renforcer les hôpitaux de Guyane pendant l’épidémie de Covid-19. Pour lui, ce congrès « confirme le dynamisme des équipes du territoire. On sent que ça bouge ! » Il constate que leurs travaux sont « très orientés sur l’amélioration de la prise en charge des maladies infectieuses ».&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:618px;"><img src="/uploads/Agi_T_009_b41aeedc6a.PNG" alt="AgiT 009.PNG"></figure>Cette deuxième édition, après celle de février 2020, a été organisée par le Dr Paul Le Turnier (à gauche) et le Pr Loïc Epelboin (à droite), infectiologues au Centre Hospitalier de Cayenne ainsi que le Pr Félix Djossou, leur chef de service.&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:640px;"><img src="/uploads/Agi_T_010_433263b163.PNG" alt="AgiT 010.PNG"></figure>Pour cela, ils ont sollicité l’aide de Bénédicte Sauvage. Avec son agence de communication, elle est une habituée des congrès médicaux en Guyane. Elle accompagne ainsi les organisateurs des Journées des soignants, de la Journée santé sexuelle et société, et du ConDOM, le congrès des départements d’Outre-mer en santé sexuelle. « Le premier contact était amical. Le Pr Epelboin m’a sollicitée dans les premiers temps pour élaborer des affiches et des programmes. A partir de 2020, on a commencé à travailler ensemble sur l’organisation. De fil en aiguilles, d’autres événements autour de la santé ont suivi. Cela me manquerait de ne plus travailler avec eux mais c’est intense. »&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:642px;"><img src="/uploads/Agi_T_011_8a3cec1063.PNG" alt="AgiT 011.PNG"></figure>Le public a répondu présent avec plus de trois cents congressistes. Une partie assiste ici à la session consacrée aux maladies infectieuses dans la culture populaire, le 16 octobre après-midi.&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:642px;"><img src="/uploads/Agi_T_012_1eb23d9b33.jpg" alt="AgiT 012.jpg"></figure>Yann Espern (à gauche) et sa société de production sont chargés de la réalisation de vidéos durant ces Assises. « Je suis les congrès médicaux depuis quatre ou cinq ans. Je réalise des interviews et le montage des vidéos. Nous sommes chargés d’assurer les live pendant les Journées des soignants pour les personnes suivant à distance. Nous ne sommes pas du milieu médical, mais il y a quand même des sujets que l’on comprend. C’est tellement intéressant que ça mériterait que davantage de personnes, les étudiants par exemple, y assistent. » Vous pouvez retrouver les rediffusions des AgiT sur <a href="https://www.congressanteguyane.com/replays">son site internet</a>.&nbsp;&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:636px;"><img src="/uploads/Agi_T_013_72ebc13aad.PNG" alt="AgiT 013.PNG"></figure>Allan Waucquier, ancien militaire en reconversion, assure pour sa part la couverture photographique de l’événement et aura pris la plupart des photos de ce diaporama. Il ne « connaissait pas l’ambiance des congrès » et a pu tendre l’oreille en même temps qu’il avait les yeux rivés sur son objectif : « Le sujet est intéressant : les histoires de virus, les maladies transmises par les animaux… »&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:646px;"><img src="/uploads/Agi_T_014_d24bddca11.PNG" alt="AgiT 014.PNG"></figure>Pas de congrès sans moment de détente. Le 17 octobre au soir, les congressistes se retrouvent dans un hôtel de Cayenne autour d’un cocktail et profitent de l’animation d’Energia Pura, avant une session musicale et dansante.&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:645px;"><img src="/uploads/Agi_T_015_64ce11118d.PNG" alt="AgiT 015.PNG"></figure>Preuve de la diversité des sujets, l’auteur de cet article aura assuré une communication sur la manière dont les médias de Guyane traite des maladies infectieuses. L’occasion de rapprocher deux mondes : celui de la presse grand public et celui de la médecine.&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:641px;"><img src="/uploads/Agi_T_016_41b45314de.PNG" alt="AgiT 016.PNG"></figure>Le Dr Carole Eldin est infectiologue à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille (Bouches-du-Rhône). Elle juge ces Assises « très riches, avec la qualité qui reflète bien la dynamique que l’on connaît depuis des années en Guyane. J’étais venue en Guyane en 2013 ; c’est la première fois que je reviens. Vous avez la chance d’avoir une équipe d’infectiologues qui s’empare de nombreuses thématiques. A l’extérieur, on sait que les équipes de santé publique et d’infectiologie de Guyane obtiennent des résultats au niveau de la recherche et échangent avec leurs homologues de l’Hexagone et de la région. Avec Loïc Epelboin, cela fait un moment que nous travaillons sur la fièvre Q, et avec l’Institut Pasteur de Guyane sur la dengue. Ces AgiT sont vraiment l’occasion de constater tout ça. »&nbsp;<figure class="image image_resized" style="width:643px;"><img src="/uploads/Agi_T_017_3c210645a5.PNG" alt="AgiT 017.PNG"></figure>Après six demi-journées d’échanges scientifiques, il est temps de libérer l’amphithéâtre A de l’Université de Guyane, à Cayenne. Le Pr Loïc Epelboin (à droite) pose pour une dernière photo avec certaines des personnes qui l’ont aidé dans l’organisation de l’événement. Les organisateurs envisagent une troisième édition dans deux ans.<h4> Partenaires et financeurs : Centre Hospitalier de Cayenne, Agence régionale de santé, Société de pathologies infectieuses en langue française, préfecture, association Malinguy, avec le soutien de l’Université de Guyane. &nbsp;</h4><h4>Retrouvez les rediffusions des AgiT sur son <a href="https://www.congressanteguyane.com/replays ">site internet</a>.&nbsp;</h4>

large_AgiT 017.PNG

medium_AgiT 017.PNG

small_AgiT 017.PNG

thumbnail_AgiT 017.PNG

AgiT 017.PNG

Dans l’ambiance des AgiT

Group 201.svg

Nos services

centres sante okok.svg

Nos centres de santé

Crutch (1).svg

Notre Ehpad

Flask (1).svg

La recherche

enseignement.svg

L'enseignement

patients okok.svg

Patients

marchésokok.svg

Marchés publics